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Toute cette région le long de la frontière chinoise est remarquablement peu fréquentée et donc très peu connue des alpinistes ou des randonneurs.

Et c’est bien normal, car les itinéraires de trek se déroulent principalement sur le sentier inter-villages (« la route départementale») qui suit le cours de la rivière principale, la Panjyan Khola.

  • Les trekkeurs ont généralement pour objectif de rejoindre Chharka pour terminer leurs traversées du Haut Dolpo à Jomosom. Souvent contraint par la durée du voyage, ils n’ont pas le temps (ou ne prennent pas le temps) de séjourner dans les villages, ni de faire des incursions au plus près de la frontière.
  • Les alpinistes seraient plus enclins à faire ce style de détour, mais il n’y a malheureusement pas beaucoup de sommets attractifs, d’une altitude supérieure à 6000 m et proposant une expérience alpinistique intéressante. Quoi que… !
  • Seuls les randonneurs/montagnards/explorateurs pourraient être intéressés par ces grands territoires, à la recherche d’une dimension naturaliste puisque c’est également le royaume du léopard des neiges; ou pour mieux connaitre la vie des Dolpo-pa de la vallée de cette vallée de la Pangzang khola, plus tournée vers la Chine (que vers le Népal), avec la réalité des routes de commerce, ancestrales ou actuelles.

Mais surtout, il est très difficile de trouver des informations sur toute cette région frontalière.

A l’automne 2017, nous avons commencé à documenter la région du Danphe Shail, tout à l’Ouest de l’Upper Dolpo, à partir du village de Ku, et j’y retournerais en 2019.

Les Japonais, et en particulier Tomatsu Ohnishi, s’y sont également intéressés à cause de l’épopée de Akai Kawaguchi, ce moine bouddhiste japonais qui est passé par l’un de ces hauts cols du Dolpo pour rejoindre Lhassa, la cité interdite.

Je suis persuadé qu’il est possible de vivre des aventures singulières et d’une grande richesse, dans une proximité avec les habitants du Haut Dolpo, associant une immersion dans le « Wilderness »,  et  la réalisation d’un projet d’ascension exploratoire.


Les cols du Dolpo, vers le Tibet

Les alpinistes Japonais ont marqué de leurs empreintes, l’histoire de l’exploration du Dolpo.
Et c’est souvent sur leurs traces que les alpinistes d’aujourd’hui continuent de gravir des sommets.

Leurs contributions sont inestimables…
Principalement sous la forme de petits volumes édités par le Club Alpin Japonais (The Japanese Alpine Club) sous la direction de Tamotsu Nakamura.

Ce volume 5, Japanes Alpine News, édité en Mai 2004, est entièrement dédié à l’Upper Dolpo par Tomatsu Ohnishi.

summit of Dolpo





Paulo Grobel
Janvier 2017

 

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